Lugata, jeune scout de la Tanzanie raconte ici la leçon apprise de sa participation à l’atelier sur le leadership climatique.
Par Diane Tatyana Nininahazwe
Au troisième jour des ateliers sur le leadership climatique, nous nous sommes penchés sur la préparation d’une conférence-débat sur la problématique des changements climatiques avec mes collègues. C’était une belle journée, très ensoleillée et la température ne faisait que monter dans la petite salle où on se trouvait. L’idée m’est venue en tête de sortir un peu pour prendre de l’air frais.
Je me suis dirigée vers l’endroit où se trouvaient quelques affichages des réalisations de des scouts auxquelles étaient attachées plusieurs photos illustratives. Je me suis mise à les contempler et soudain un grand bruit perça mon oreille et je me tournai à ma droite vers le terrain où se jouait le football.
Là, j’aperçois une jeune fille, très propre avec une robe bleu clair, des chaussures noires fermées, des chaussettes toutes blanches et un petit sac dans la main. Sans doute, elle m’avait reconnue et s’était précipitée vers moi.
Et moi, je la reconnus aussi facilement. C’était la jeune fille tanzanienne qui suivait la formation en anglais deux jours plus tôt. Elle m’avait impressionnée par son calme et son attention qu’elle portait sur les différentes matières exposées.
Remarquant que je l’avait vue et la regardant attentivement, elle allongea le pas pour me rejoindre. Elle ne s’attarda pas à m’adresser un « Bon après-midi!» et l’on échangea dans cette conversation :
– Bon après-midi. Comment vas-tu?
– Très bien! J’étais entrain de me demander quand est-ce qu’on suivra la deuxième partie de la formation ?
– Après demain à 9h. As-tu été intéressée par la problématique des changements climatique ?
-Oh oui, très intéressée. Et je remercie le mouvement 350 d’avoir pensé à organiser cette importante formation pour nous.
Elle continua en ces termes : ‘Tu sais une chose, ma maman m’a toujours apprise de bien prendre soin de mes affaires, de bien nettoyer la maison et de l’arranger de manière que chaque chose soit à sa place. Elle m’a toujours recommandée d’être propre partout où que je sois. Maintenant, après avoir appris que les changements climatiques sont liés au dégagement des gaz à effet de serre, je me dis que je dois à mon tour apprendre à maman, à mes frères et sœurs, à mes camarades d’écoles et à mes voisins qu’il faut tout faire pour garder notre environnement propre comme nous le faisons pour nous même. Par exemple, je n’aime pas voir les bouteilles plastiques d’eau minérale jetés partout après usage. Je vais informer mes camarades qu’il faut les collecter et trouver un endroit unique pour les y déposer.’
Je fus frappé par cette idée géniale de la jeune fille que nous devons tous faire de notre mieux pour protéger notre planète et ses ressources, autant que nous le faisons pour nos corps. Ceci devrait être bien ancré dans l’esprit de chaque citoyen conscient de sa place et de son rôle sur cette planète.
L’on pouvait facilement lire sur son visage de l’enthousiasme, de la passion et de l’engagement à s’impliquer dans la sensibilisation et à l’information a propos de la résolution de la crise climatique. Quant à moi, je ne pouvais m’empêcher d’admirer sa capacité à communiquer et son sens de leadership à son jeune âge qui n’est plus que 16 ans.
En ce moment là, j’ai compris que le mouvement 350 avait fait un excellent choix de participer dans ce jamboree, endroit plein d’inspiration et où le changement positif est enseigné à la jeune génération.