Alors que la République Démocratique du Congo (RDC) subit de plein fouet les effets du changement climatique — inondations meurtrières, sécheresses prolongées, effondrement de la biodiversité — le gouvernement choisit la voie la plus destructrice : celle du pétrole. La mise en vente de 52 blocs pétroliers dans la Cuvette centrale, couplée au soutien au mégaprojet EACOP, constitue une véritable trahison écologique. Ces décisions mettent en péril des écosystèmes vitaux, les droits des communautés locales et l’avenir climatique de l’Afrique.
Des villes comme Kinshasa, Uvira, Fizi ou Kalehe paient déjà un lourd tribut : glissements de terrain, destruction d’infrastructures, pertes humaines et précarité grandissante. Ces drames, loin d’être de simples catastrophes naturelles, sont la conséquence directe de politiques basées sur l’exploitation des énergies fossiles, la déforestation et l’inaction climatique. Pendant ce temps, les tourbières du Congo — puits de carbone mondial — sont livrées aux intérêts privés.
Et ce n’est pas tout. À Moanda, où le pétrole coule depuis des décennies, les communautés vivent dans la misère : pas d’infrastructures, chômage massif, pollution chronique. Moanda est la preuve que le pétrole ne rime pas avec développement, mais avec pillage et souffrance.
Nous, organisations de la société civile, disons NON à ce modèle de destruction. NON à l’hypocrisie climatique. NON à la privatisation de nos terres et de nos vies.
Il est temps de tourner la page. La RDC dispose d’un immense potentiel en énergies renouvelables. Le soleil, le vent, l’eau peuvent alimenter un avenir juste, propre et résilient. Nous appelons à une transition énergétique équitable, socialement contrôlée, et au service des communautés.
Les inondations tuent. Le pétrole tue. L’inaction tue.
Notre avenir n’est pas à vendre — il est à défendre.
Johnnyta roy kambembo, MJPE
Crispin Ngakani, Climate Clock